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amnesty international - Page 21

  • En Syrie, la guerre dure depuis 9 ans

    Le 15 mars 2020, le conflit syrien fête ses 9 ans. Un triste anniversaire pour des millions de civils qui manquent toujours cruellement de perspectives d’avenir. Notre rapport annuel dresse un portrait sombre de la situation dans le pays.

    Les civils : premières cibles du conflit

    En 9 années, la population civile syrienne n’a majoritairement connu que la guerre et en a payé le prix fort. 500 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en 2011.

    Selon l’ONU, 100 000 personnes auraient été victimes de détention arbitraire ou de disparition forcée, la plupart aux mains du gouvernement syrien. Plus de 6,5 millions de personnes, dont 40% d’enfants ont été forcés de changer de lieu de résidence et de survie en Syrie. Il s’agit du plus grand nombre de personnes déplacées de force, à l’intérieur de leur pays, dans le monde. Près de six millions de personnes ont également été contraintes de quitter le pays du fait de la guerre et des persécutions.

    Facteur aggravant, les forces gouvernementales restreignent l’accès aux services d’aide humanitaire des Nations Unies dans toute la Syrie. Selon l’ONU, en 2019, les forces gouvernementales n’ont pas donné leur feu vert pour environ la moitié des demandes d’autorisation de missions humanitaires dans le pays. La même année, la Russie et la Chine ont également opposé leur véto au Conseil de sécurité de l'ONU contre l’acheminement de l’aide vers les zones sous contrôle de l’opposition.

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  • L'ONU dresse la liste des entreprises liées aux colonies israéliennes

    Publié le 17.02.2020 par Amnesty International.

    L’ONU vient de publier une base de données répertoriant plus de 100 entreprises impliquées dans les colonies israéliennes illégales. Un grand pas en matière de responsabilisation.

    Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a publié le 12 février un rapport sur les entreprises engagées dans des activités particulières liées aux colonies israéliennes en Cisjordanie. C’est le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui l’avait chargé de cette mission en 2016. Ce rapport répertorie plusieurs entreprises du numérique spécialisées dans le tourisme, dont Airbnb, TripAdvisor, Expedia et Booking.com. D’après nos recherches, elles favorisent le tourisme dans les colonies et contribuent à leur existence et à leur expansion.

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  • Gilets jaunes : un bilan inquiétant

    Publié le 19.11.2019 par Amnesty International

    2 500 blessés côté manifestants et 1 800 côté force de l’ordre : les chiffres annoncés par le gouvernement révèlent le caractère inédit des violences qui ont émaillées les manifestations en France depuis un an.

    Face à la détresse, des violences policières choquantes

    Depuis un an, en France, le nombre et la gravité des blessures lors des manifestations ont atteint des records : vingt-quatre manifestants ont été éborgnées et cinq ont eu une main arrachée.

    Parmi les victimes, se trouvent des manifestants pacifiques mais aussi de simples passants ainsi que des journalistes et observateurs. Le 2 février dernier, c’est un observateur de la Ligue des droits de l’homme qui a dû être évacué à l’hôpital après avoir été touché en pleine tête par un tir de projectile de la police.

    « Cette gestion des manifestations dépasse aujourd’hui le mouvement des Gilets jaunes, comme on l’a vu avec les manifestations du 1er mai et celle des pompiers. Nous-mêmes, nous avons été “nassés” alors que nous étions en mission d’observation lors des manifestations autour du G7. Et lors de la marche pour le climat du 21 septembre 2019, nous avons été gazés alors que nous manifestions pacifiquement. Aujourd’hui, le maintien de l’ordre en France consiste trop souvent à appliquer une répression immédiate et de grande ampleur au point d’entraver les libertés fondamentales."

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  • Le directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine expulsé

    Publié le 12.11.2019 par Amnesty International.

    L’expulsion d’Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch, a été confirmée par la Cour suprême israélienne. Une décision révélatrice de la politique hostile aux droits humains menée par Israël.

    Le 5 novembre 2019 la Cour suprême israélienne a confirmé l'expulsion d'Omar Shakir, directeur de Human Rights pour Israël et la Palestine. Il s’agit d’une nouvelle illustration du rôle important joué par cette institution dans la politique hostile aux droits humains du pays. Avec cette décision, la Cour fait clairement savoir que quiconque ose dénoncer les violations des droits humains commises par les autorités israéliennes est considéré comme un ennemi de l'État.

    Les défenseurs des droits humains jouent un rôle essentiel en révélant les actes répréhensibles du gouvernement et en favorisant le débat public. L'arrêt du 5 novembre 2019 est une décision lâche qui confirme la volonté répressive d'Israël de réduire à tout prix au silence les organisations de défense des droits humains.

    Une organisation de défense des droits humains qui appelle au boycott ou réclame simplement que les entreprises respectent le droit international ne fait qu'utiliser des formes d'expression pacifiques, qui devraient être protégées par les tribunaux.

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  • Lettre ouverte à Sebastián Piñera Président du Chili

    Erika Guevara Rosas, présidente du programme Amériques d’Amnesty International, adresse un message au Président du Chili. Elle dénonce un maintien de l'ordre violent et un recours excessif à la force par les forces armées chiliennes.

    Monsieur le Président de la République du Chili, Sebastián Piñera,

    Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour vous faire part de notre profonde préoccupation face aux récents événements survenus au Chili dans le cadre des manifestations citoyennes de protestation contre les mesures prises par votre gouvernement.

    En outre, nous tenons à signaler le recours à une force excessive auquel les forces militaires pourraient se livrer qui serait contraire aux obligations légales auxquelles le Chili s’est engagé en matière de protection des droits humains. Par ailleurs, l’exercice d’autres droits humains risque d’être affaibli par les décrets que vous avez adoptés, tels que le droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la vie.

    Amnesty International attire concrètement votre attention sur les violations des droits humains commises par des agents de l’État dans le contexte de la déclaration de l’état d’urgence, par laquelle le général à la tête de la défense nationale (Jefatura de la Defensa Nacional -JDN) s’est vu confier des missions de maintien de l’ordre public et l’application d’un couvre-feu dans la ville de Santiago et dans d’autres régions du pays.

    De telles mesures limitent de manière flagrante les droits humains de liberté de mouvement et de circulation, ainsi que les droits de réunion et de rassemblement pacifique.

    En outre, nous tenons à signaler le recours à une force excessive auquel les forces militaires pourraient se livrer qui serait contraire aux obligations légales auxquelles le Chili s’est engagé en matière de protection des droits humains. Par ailleurs, l’exercice d’autres droits humains risque d’être affaibli par les décrets que vous avez adoptés, tels que le droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la vie.

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  • Le savoir-tuer à la française

    Communiqué d'Amnesty International

    La France est le 3ème exportateur d'armes au monde. 

    Le secteur de l’armement est considéré comme un fleuron industriel, mais nous ne savons que peu de choses du commerce dont il fait l’objet. Les autorités cultivent en effet la plus grande opacité sur les ventes d’armes françaises. Ce manque de transparence est un obstacle majeur au contrôle d’un commerce dangereux et meurtrier. Il est à ce jour impossible de garantir que les transferts d’armes de la France ne nous rendent pas complices d’atrocités.

    Pourtant la France a pris des engagements internationaux, notamment en ratifiant le Traité international sur le commerce des armes (TCA) : notre pays ne doit pas vendre d’armes dès lors qu’il y a un risque majeur qu’elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire, en particulier contre des civils ou des biens civils.

    Dans le cadre de la campagne « Silence, on arme », nous lançons, à l’occasion de la Fashion Week, une campagne décalée et grinçante pour dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de ventes d’armes et sensibiliser le grand public sur ces enjeux, en faisant le parallèle entre l’industrie de la mode et le commerce des armes.

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  • Au Myanmar, deux ans après l’exode des Rohingyas, l’impunité persiste pour l’armée

    Communiqué d'Amnesty International le 26.08.2019 ( Extraits)

    Ce dimanche, cela fera deux ans que l’armée du Myanmar a lancé des opérations dans l’État d'Arakan qui ont forcé plus de 740 000 femmes, hommes et enfants rohingyas à s’enfuir de chez eux et de leurs villages. Cette campagne violente a été marquée par d’innombrables atrocités, et une équipe d’enquêteurs des Nations unies a indiqué que des crimes contre l’humanité ainsi qu’un génocide probable ont été commis.

    Malgré la vague d'indignation internationale qu’ont provoquée ces terribles violences, et malgré l’adoption d’une résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies visant à ce que les responsables au Myanmar rendent des comptes, les généraux qui ont supervisé ces attaques contre les Rohingyas sont toujours en poste. En mai 2019, nous avons rassemblé des informations montrant que l’armée a commis des crimes de guerre pendant le conflit avec l’Armée d’Arakan dans l’État d’Arakan.

    La récente proposition du Bangladesh et du Myanmar visant à rapatrier plusieurs milliers de Rohingyas a soulevé un vent de panique dans les camps de réfugiés. Les souvenirs de meurtres, de viols et de villages incendiés sont encore très vifs pour les réfugiés. L’armée du Myanmar étant plus puissante et impitoyable que jamais, il demeure dangereux pour quiconque de retourner dans l’État d’Arakan.

    Ce triste anniversaire rappelle douloureusement que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas fait le nécessaire pour apporter une aide aux victimes et déférer à la justice les auteurs d’atrocités commises massivement. Le Conseil de sécurité doit saisir de toute urgence la Cour pénale internationale de la situation au Myanmar, et imposer un embargo exhaustif sur les armes.

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